Alors que l’Assemblée Nationale vient d’adopter la loi d’orientation et de programmation du ministère de la Justice 2023-2027, j’ai tenu à me rendre ce mardi 25 juillet au centre pénitentiaire pour femmes de Rennes. Cette visite était l’occasion de rencontrer sa nouvelle directrice, Aude Wessbecher, ainsi que le directeur du service pénitentiaire d’insertion et de probation d’Ille-et-Vilaine, François Toutain.

Plusieurs projets de modernisation et de réorganisation de l’établissement

  • Le quartier de prise en charge de la radicalisation (QPR), pionnier en Europe, va être agrandi pour passer d’une capacité de 16 à 29 places,
  • Une partie du centre de détention dédié peines longues va être transformé pour accueillir les 50 cellules de la maison d’arrêt dédié aux détentions provisoires et aux peines courtes. Ce chantier doit débuter en août 2023 pour une livraison prévue au cours du 1ertrimestre 2024,
  • Le traitement des canalisations d’eaux doit intervenir très prochainement, afin de rendre l’eau consommable. Les canalisations actuelles datent en effet de la deuxième moitié du XIXème siècle et sont vétustes.

Plus de moyens pour la justice 

La loi d’orientation et de programmation du ministère de la justice 2023-2027 adopté le 18 juillet dernier fixe la trajectoire pluriannuelle du budget de la justice d’ici 2027. Celui-ci, d’un montant de 9,6 milliards d’euros en 2023, sera porté à 10,8 milliards d’euros d’ici quatre ans, soit une hausse de 21% sur le quinquennat.

Ces nouveaux moyens financeront notamment les chantiers immobiliers du ministère de la justice et tout particulièrement le « plan 15 000 places » qui prévoit que d’ici 2027, 15 000 nouvelles places sont prévues dans les prisons françaises.

Ce vaste programme immobilier pénitentiaire doit permettre de résorber la surpopulation dans les maisons d’arrêt et d’atteindre 80 % de placement en cellule individuelle. Il s’agit ainsi d’améliorer les conditions de travail des agents et la prise en charge des détenus en vue de leur réinsertion.