Le déconfinement progressif annoncé le 11 mai par le gouvernement s’applique également au milieu carcéral, notamment au centre pénitentiaire pour femmes de Rennes. Ma collègue Christine Cloarec et moi-même sommes allées sur place nous rendre compte des mesures de déconfinement mises en place par la directrice de l’établissement Véronique Sousset et ses équipes.
Des mesures pour éviter toute propagation du Covid-19
Le 23 mars dernier, dans le cadre de la loi sur l’état d’urgence sanitaire, le ministère de la Justice avait présenté des mesures pour éviter la propagation du Covid-19 dans les lieux de détention. Ainsi, des ordonnances de simplification, permettant la libération de détenus en fin de peine qui avaient été incarcérés pour des délits mineurs et ayant fait preuve d’un bon comportement durant leur incarcération, avaient été prises. Les activités et les visites avaient également été suspendues.
Des mesures respectées à la prison pour femmes de Rennes, où le nombre de détenues est passé de 213 détenues le 1er avril à 181 en mai. Le lien avec l’extérieur était cependant maintenu grâce à des appels téléphoniques et aux courriers.
De plus, environ 6 000 masques en tissu ont été confectionnés par des détenues volontaires dans l’atelier couture durant le confinement. Ces masque étaient destinés aux soignants et au personnel pénitentiaire.
Une reprise progressive…
Depuis l’annonce du déconfinement, le centre pénitentiaire de Rennes a retrouvé un semblant de fonctionnement normal : le vingt-deuxième numéro de la revue trimestrielle Citad’elles sera publié à temps, les parloirs ont rouverts, la fabrication des uniformes et l’atelier façonnage ont été relancés.
… Mais pas sans certaines restrictions
Même si les activités courantes de la prison ont repris, des mesures sanitaires et de distanciation ont été maintenues pour éviter tout nouveau risque de propagation : distance d’un mètre, plexiglas, interdiction de contact physique et port du masque obligatoire lors des visites aux parloirs.
A l’exception de la coiffeuse et de l’esthéticienne, aucun intervenant extérieur n’est encore autorisé à entrer.
Le directeur de l’Administration pénitentiaire, Stéphane Bredin précise dans un entretien à l’AFP : « A partir du 2 juin, nous verrons comment reprendre progressivement les enseignements aux adultes, la formation professionnelle et les autres ateliers ».