Le Tribunal Judiciaire de Rennes a été choisi par décret ce 16 mars pour disposer d’un « pôle régional spécialisé en matière d’atteintes à l’environnement ».

Ce pôle régional créé en application de la loi du 24 décembre 2020 relative au Parquet européen, à la justice environnementale et à la justice pénale spécialisée, traitera les dossiers les plus complexes en matière d’atteintes à l’environnement, notamment ceux qui exigent des investigations approfondies au niveau international.

Cette spécialisation permettra de mobiliser des magistrats et des assistants spécialisés en droit de l’environnement. Ces derniers seront chargés d’une trentaine de dossiers contentieux d’ampleur dont la technicité ou le préjudice causé justifient une juridiction à part entière. Les compétences de ce nouveau pôle sont par ailleurs plus larges que celles du Tribunal Judiciaire de droit commun en ce qui concerne les moyens d’enquête, de poursuite d’instruction ou encore de jugement.

Renforcer la protection judiciaire de l’environnement

Concrètement, une entreprise dont l’activité industrielle provoquerait d’importantes pollutions des eaux ainsi qu’un préjudice écologique conséquent pourrait être renvoyée devant cette juridiction.

Le nombre d’affaires cumulé sur le ressort territorial de la Cour d’Appel de Rennes ne permettait pas d’engager d’investigation approfondie sur les dossiers les plus préoccupants. 5% des quelque 600 affaires d’atteinte à l’environnement reviendront désormais au pôle régional – soit une trentaine de dossier par an. 

Une méthode qui a déjà fait ses preuves 

Le pôle spécialisé de Brest, compétent pour le traitement judiciaire des pollutions maritimes, a considérablement fait avancer les choses en matière de lutte contre le dégazage en mer.

Mieux juger et punir les atteintes manifestes à l’environnement : une ambition forte du projet de loi climat et résilience

Cette volonté de mieux juger les atteintes manifestes à l’environnement s’inscrit dans une ambition plus globale portée par le gouvernement et les députés de la majorité. Avec le projet de loi « Climat et Résilience » – adopté en première lecture à l’Assemblée nationale le 4 mai 2021 – nous prenons des mesures concrètes et ambitieuses pour agir contre le « banditisme environnemental », grâce à la mise en place d’un « délit d’écocide ». 

Ces mesures visent à :