Gilles LR.
La sortie des pesticides devrait redevenir la priorité du gouvernement car après le discours récent de Mr Macron, je suis scandalisé que la santé des citoyens soit moins importante que les intérêts économiques des grandes firmes chimiques ainsi que des énormes coopératives françaises. Il est temps que le principe de précaution s’impose sur les molécules dangereuses telles que le glyphosate. Les adjuvants doivent être rendus publics dans les formulations commerciales, car ce sont souvent des substances dangereuses pour la santé (exemple de dérivés du benzène). L’autorisation de mise sur le marché doit faire l’objet d’études par des laboratoires publics et non pas par la firme qui fait sa demande. Il faut réorienter le budget de la PAC pour développer une agriculture respectueuse de l’environnement et des hommes (aides massives à la conversion à l’agriculture biologique, aides dont les montants sont plafonnés par exploitation/personne) et non plus pour une agriculture productiviste qui concentre les aides alors qu’elles ne créent pas d’emploi, génèrent des souffrances animales et des pollutions durables. Pour éviter des concurrences déloyales, il est urgent de revenir sur les traités commerciaux internationaux tel que le CETA et remettre en place des droits de douane sur les produits contenants des molécules dangereuses pour notre santé. Favoriser une agriculture à taille humaine passe par une action publique renforcée pour acheter des terres et les mettre en location pour éviter des prêts bancaires importants pour les paysans. Le rôle de la SAFER doit étendu pour étudier tous les changements de propriétaires, y compris à l’intérieur de structure groupée (GFA, SCI…) car j’ai moi même assisté à la vente de 10 ha en élevage bio de chèvres vers un particulier ayant des chevaux pour son loisir. La composition de cette structure devrait être revue en supprimant les acteurs bancaires et en intégrant des associations de consommateurs et environnementalistes. Il faut favoriser dans les marchés publics, les achats de proximité dans la restauration collective, la concurrence ne peut pas être au dessus de tout ! Au final, si tout ceci était mis en oeuvre, on aurait moins d’énergie GES consommés (moins de produits d’importation, moins d’exportation), une nature bien plus préservée, davantage d’autonomie des agriculteurs et donc plus de bien être humain !
– sur le plan de l’énergie, le développement des projets citoyens devrait être facilité car ces formes sont bien plus vertueuses du point de vue environnemental et social. Pour le développement éolien, on demande des garanties de remise en état après exploitation qui tourne autour de 20% du projet total, la procédure s’apparente à des installations industrielles dangereuses : on est aujourd’hui beaucoup moins exigeant avec l’industrie nucléaire, les provisions dans les budgets sont bien faibles et on ne sait toujours pas démanteler une centrale, de même qu’on ne sait pas quoi faire des déchets radioactifs! Donc il est temps de favoriser des projets à taille humaine que l’on peut contrôler et qui génère des richesses au niveau local.
A propos du carburant, il faut que tout le produit de la taxe sur les produits pétroliers soit affecté à la transition écologique (développement des transports collectifs, aides au changement de véhicule si ils sont réellement moins polluants (Cf. diesel gate), isolation des bâtiments à développer massivement y compris dans le cas des locations où les bailleurs sont souvent très frileux à l’idée de faire des travaux…). Il faut également renationaliser les autoroutes pour réaffecter le produit des péages toujours dans le même objectif. Enfin, il faut taxer le kérosène des avions et le fioul lourd du transport maritime, mais aussi les énormes bénéfices en France des entreprises de l’énergie (Total, EDF, Engie, Shell…), on ne peut pas faire porter aux automobilistes la seule responsabilité du changement climatique.
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