Le mardi 11 avril, j’ai effectué un déplacement à Bure dans la Meuse pour visiter le laboratoire souterrain de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra).
Implanté depuis 2000, le laboratoire souterrain, situé à 500 m de profondeur, avec 1,5 km de galeries expérimentales, est un outil de recherche unique sur le stockage réversible profond pour les déchets de haute activité (HA) et de moyenne activité à vie longue (MA-VL).
La loi du 28 juin 2006 a chargé l’Andra de concevoir et d’implanter un centre de stockage profond pour ces déchets, appelé projet Cigéo et préfigurant une solution de gestion à long terme des déchets radioactifs avec l’objectif de ne pas léguer leur charge aux générations futures.
Ce projet de recherche vise à étudier les conditions et impacts du confinement sous terre, dans une couche argileuse de 130 mètres d’épaisseur stable depuis 160 millions d’années, de déchets radioactifs avec l’objectif de les isoler le temps que leur radioactivité ait suffisamment diminué jusqu’à ne plus présenter de risques.
Le stockage géologique est le fruit de près de 30 ans de recherches, d’un long processus démocratique et c’est la solution qui fait consensus à l’international.
Pour tendre vers nos objectifs climatiques et sortir de notre dépendance aux énergies fossiles, nous devons développer massivement les énergies renouvelables et relancer l’énergie nucléaire. Dans cette perspective, le Président de la République a annoncé le lancement de la construction de six premiers EPR2 et une étude pour l’installation de huit autres.
Une stratégie qui implique une gestion sûre et durable des déchets radioactifs présents et à venir. Aujourd’hui, 40 % des déchets radioactifs de haute activité et 60% des déchets de moyenne activité à vie longue sont déjà produits. Des chiffres qui vont continuer d’augmenter afin d’assurer la souveraineté énergétique de la France. Des solutions doivent donc être trouvées pour ne pas reporter la charge de la gestion des déchets radioactifs sur les générations futures. C’est tout l’objectif du projet Cigéo !
L’implantation d’un projet de cette nature sur un territoire est un engagement important de la part des élus locaux et des collectivités que j’ai eu l’occasion de rencontrer lors de ce déplacement. Je tiens à saluer leur engagement et leur renouveler tout mon soutien.
Reconnu d’utilité publique depuis le 8 juillet 2022, des tests complémentaires doivent encore être réalisés avant le lancement définitif du projet et l’enfouissement des déchets.