Lundi 1er février, j’ai visité l’entreprise MPtec à Québriac – premier site industriel en Ille-et-Vilaine à produire des masques chirurgicaux.
A la suite des récentes décisions d’interdiction de recours aux masques « fait maison », j’ai visité la chaine de production de masques ainsi que les nouveaux locaux de la jeune entreprise bretonne MPtec à Québriac.
Installée dans la zone de Rolin à Québriac, entre Rennes et Saint-Malo, la société MPtec dirigée par Pascal Lecointe s’est lancée dans la fabrication de masques chirurgicaux au début de l’année 2020. Gérant d’une entreprise de plasturgie dans la fabrication de matériel pour insémination artificielle porcine, il a saisi l’opportunité de la pénurie de masques liée à la pandémie de la COVID19 pour lancer sa chaine de production.
Des masques Made In France, déclinés en 16 couleurs, vendus à des prix très compétitifs
L’entreprise fabrique des masques chirurgicaux de type IIR aux normes EN 14683, correspondant aux exigences de l’État pour la fourniture des masques dans les établissements de santé.
Par ailleurs, l’entreprise produit des masques à usage unique de couleurs – 16 au total – de catégorie 1 pour les adultes mais également pour les enfants. Leur capacité de filtration est élevée : elle est égale à 99%. Prochainement, une ligne de masques FFP2 sera installée.
Une entreprise qui encourage la relocalisation de notre production
Avec une vingtaine de salariés, Pascal Lecointe a fait le choix d’ouvrir la voie à la relocalisation de notre production et de nos savoir-faire : de la fabrication à la commercialisation en passant par la conception sur notre territoire.
Grâce à l’automatisation des process, les masques sont aussi compétitifs que ceux produits en Chine.
« C’est une entreprise qui a saisie les opportunités liées à un marché que la France et l’Europe avait laissé aux mains des Chinois. L’enjeu c’est relocaliser la production, les savoir-faire. » Laurence Maillart-Méhaignerie
Chaque jour, 200 000 masques sont produits à Québriac. Avant de pouvoir relocaliser les matières premières, Pascal Lecointe se fournit en Europe. Il a pour projet d’agrandir son bâtiment et d’installer des machines qui produiront le meltbrown – la matière filtrante des masques.
Un modèle à défendre
Pour autant l’entreprise – qui a fait cet investissement sans aucune subvention – regrette des lenteurs administratives mais aussi ses difficultés à accéder aux marchés publics qui nécessite d’avoir trois ans d’ancienneté sur ce marché.
« Ce sont des process un peu lourd […] Ca prend un certain temps mais j’ai vraiment bon espoir qu’ils parviennent déjà avec les marchés des entreprises avant de peu à peu capter les marchés publics avec la capacité qu’ils ont à faire valoir une production locale et de qualité. » Laurence Maillart-Méhaignerie