Le Premier ministre Jean Castex a annoncé le 30 septembre un dispositif pour protéger le pouvoir d’achat des Français face à la flambée des prix de l’énergie :

  1. Le tarif réglementé de vente du gaz est bloqué dès le 1 octobre.
  2. Il n’y aura pas d’augmentation des tarifs de vente d’électricité d’ici la fin de l’année. La hausse du tarif réglementé de vente d’électricité ne dépassera pas 4% début 2022.
  3. En décembre, un chèque énergie exceptionnel de 100 € sera versé aux 6 millions de ménages les plus modestes. Il s’ajoute au chèque annuel de 150 € en moyenne versé au 1er trimestre.

Ce bouclier tarifaire bénéficiera à tous , particuliers comme professionnels. Il sera maintenu jusqu’à la baisse des cours  des  prix du gaz et de l’électricité.

Cette « crise du gaz » nous invite surtout à réduire à la fois notre consommation énergétique, mais aussi notre forte dépendance au gaz naturel. Des efforts importants sont engagés pour accélérer la rénovation thermique des logements -notamment avec la loi Climat et le dispositif MaprimRenov (1) – et en accélérant la substitution du gaz naturel par d’autres énergies décarbonées que nous produisons en France. Par ailleurs, il ne sera plus possible d’installer des chaudières à gaz dans les logements neufs en France à partir de 2022.

Cliquez pour retrouver tous les détails du bouclier tarifaire mis en place par le Gouvernement. 

Le prix du gaz flambe, pourquoi ?

Depuis quelques mois, la France, comme tous les autres pays européens, subit une envolée exceptionnelle du prix du gaz sur les marchés internationaux. Ce prix a été multiplié par plus de six en un an.

Cette envolée est dû à la reprise très forte de l’économie mondiale en sortie de crise, mais aussi à une baisse de la production de la Russie et la Norvège dont nous sommes dépendants. La France importe 99 % du gaz consommé. L’Europe traverse donc une crise gazière.

Quel est l’impact pour les consommateurs ?

L’impact immédiat est une hausse des tarifs réglementés de gaz. La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a annoncé une nouvelle augmentation de 12,6% le 1er octobre, soit en moyenne près de 14€ par mois pour les ménages.

Tous les Français ne sont pas égaux face à une hausse du prix de l’énergie. La facture énergétique des ménages pèse évidemment plus fortement en fonction des revenus : pour les ménages du premier décile (les plus modestes), la facture énergétique représente 19 % des revenus. Pour les ménages du dernier décile (les plus aisés), cette part représente de 3 %.

(1) Le succès de MaprimRenov, témoigne de l’engouement pour la rénovation énergétique. 500 000 dossiers ont été déposés depuis sa création ; 300 000 dossiers supplémentaires sont attendus d’ici la fin d’année (source : https://www.gouvernement.fr/le-succes-de- maprimerenov). La loi climat et résilience interdira de louer les passoires thermiques les moins bien isolées (classées étiquette G) dès 2025 et dès 2028 pour le reste des passoires (classées F).