Dans le cadre de la présidence française du conseil de l’Union européenne et à l’initiative du Président de la République, le Sommet international sur l’Océan s’est tenu à Brest, du 9 au 11 février 2022. Ce premier One Ocean Summit, organisé en coopération avec les Nations Unies, la Banque mondiale et de nombreux partenaires internationaux, s’est donné pour objectifs de relever le niveau d’ambition de la communauté internationale sur les sujets maritimes et de traduire en actions concrètes notre responsabilité partagée sur l’Océan.
L’Océan couvre plus de 70 % de la surface de notre planète. Régulateur des grands équilibres environnementaux et notamment du climat, pourvoyeur de ressources, vecteur essentiel d’échanges et de liens entre communautés humaines, l’Océan est aujourd’hui gravement menacé par le changement climatique, les pollutions et la surexploitation des ressources marines. L’Océan doit donc être au coeur des enjeux de l’Europe d’aujourd’hui et de demain.

« Les engagements de Brest » pour mieux protéger nos océans

Plus d’une trentaines d’évènements, ateliers, forums, rencontres et initiatives ont permis de débattre des principaux enjeux et solutions. Le 11 février, le Président de la République, Emmanuel Macron a réuni des chefs d’États et de gouvernements, des responsables d’institutions multilatérales, des chefs d’entreprises, des décideurs de la société civile pour prendre des engagements internationaux ambitieux. 
 
Plusieurs initiatives importantes ont été lancées pour renforcer la protection des écosystèmes marins et la pêche durable, pour lutter contre les pollutions, notamment plastique, pour répondre aux effets du changement climatique comme pour promouvoir une meilleure gouvernance des océans.
  • Protéger les ressources et la biodiversité marines : renforcer le réseau mondial d’aires marines protégées, lancer une initiative appelant à une conclusion ambitieuse de la négociation onusienne sur la biodiversité en haute mer, renforcer les instruments juridiques de lutte contre la pêche illicite non déclarée et non réglementée, développer les outils de surveillance et de transparence sur les activités de pêche, notamment en haute mer et dans les zones protégées, 
  • Lutter contre les pollutions, notamment plastique : soutenir l’ouverture de négociations pour l’adoption d’un traité international contraignant sur les plastiques engageant les gouvernements à réduire l’usage du plastique et à en assurer une gestion compatible avec les principes de l’économie circulaire, 
  • Améliorer la qualité du transport maritime plus durable lorsque 90 % des marchandises sont transportées par la mer générant 3% des émissions de gaz à effet de serre : accélérer l’investissement vers des navires à zéro émissions, électrifier les ports pour lutter contre la pollution de l’air, promouvoir un label européen d’excellence environnementale « Green marine Europe » impliquant des mesures concrètes concernant les émissions atmosphériques, la gestion des matières résiduelles, le bruit sous-marin ou encore le recyclage des navires, 
  • Faire de l’Océan un espace de solution face au changement climatique : soutenir les initiatives privées et publiques en faveur de la protection et restauration des écosystèmes de carbone bleu, comme les mangroves, source de reconstitution des stocks de poisson et un rempart face à la hausse du niveau des mers, 
  • Faire progresser la gouvernance de l’Océan : relancer l’ambition d’une gouvernance concertée de la haute mer et plus largement de la coopération pour la gestion durable des espaces et des activités maritimes. 

La France se mobilise pour la pêche durable et responsable

La ministre de la Mer, Annick Girardin élabore actuellement un plan d’action nationale visant accompagner la filière pêche pour une exploitation plus durable des ressources halieutiques (ressources vivantes des milieux aquatiques marins exploitées par l’homme). 
Dans le cadre de la politique commune des pêches en Europe, l’objectif de la France est triple : connaître les ressources ; contrôler et réguler la pêche ; réorienter certaines filières en s’appuyant sur les attentes des consommateurs via le développement des démarches de qualité que recouvrent les labels.
 
Retrouvez ici l’entretien du Président de la République accordé au journal Ouest France à l’occasion du One Ocean Summit.