Il y a presqu’un an, le 21 juillet 2020, l’Union européenne adoptait un plan de relance de 750 Md€ baptisé « Next Generation EU », sous forme de prêts et de subventions financés par un endettement commun jusqu’en 2058, ainsi qu’un budget pour les sept prochaines années à hauteur de 1 074 Md€.

Ces 1 800 Md€ de dépenses au total, dont 30 % dédiées au climat doivent permettre de retrouver le niveau économique de 2019 dès 2022 et contribuer aux ambitions climatiques de neutralité carbone, notamment la réduction nette des émissions de gaz à effet de serre d’au moins 55 % en 2030 par rapport à 1990, entérinées par les 27 la semaine dernière.

L’argent tiré du Plan de relance européen dépend de différents critères, comme la population, le taux de chômage ou le PIB. 25,6 Md€ sont ainsi alloués à l’Allemagne, un montant plus faible que l’Italie (70 Md€) ou l’Espagne (60 Md€). La France bénéficierait, elle, d’une enveloppe de 41 Md€ dont le premier versement de 5,1 Md€ (soit 13 %) doit arriver « au plus tard » en septembre, soit deux mois après l’adoption attendue de son PNRR

Pour percevoir les 41 Md€ du plan de relance européen, la France s’est engagée à consacrer plus de 50 % de cette aide à l’écologie, avec notamment des mesures dédiées à la rénovation énergétique, aux infrastructures et mobilités « vertes », et à mettre en œuvre des « réformes ambitieuses ».

Sur les neuf composantes du PNRR, quatre sont dédiées à l’écologie, une des « priorités clés » : la rénovation énergétique des bâtiments publics, logements sociaux et privés et des TPE/PME (5,8 Md€), la biodiversité et la lutte contre l’artificialisation des sols (2,1 Md€), les infrastructures et mobilités « vertes » (7 Md€), notamment le « verdissement » du parc automobile ainsi que l’énergie et les « technologies vertes (5,3 Md€), comme l’hydrogène décarboné. D’autres domaines, comme l’économie circulaire, la transition agricole ou la décarbonation de l’économie, sont également pris en compte. L’ensemble de ces investissements correspondent à plus de la moitié des fonds demandés (50,6 %) et répondent ainsi aux critères d’éligibilité européens qui imposaient de consacrer au moins 37 % des PNRR à la transition écologique.

 

(Avec AEFinfo)

✔️Consulter la synthèse du plan de relance présenté par la France : PNRR – Synthèse (FR)[2]