Les substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS) sont une large famille de composés chimiques aux propriétés très diverses. Antiadhésives, imperméabilisantes, résistantes aux fortes chaleurs, les substances PFAS sont largement utilisées depuis les années 1950 dans divers domaines industriels et produits de consommation courante : textiles, emballages alimentaires, mousses anti-incendie…
Les PFAS étant des molécules très persistantes (on parle de « polluants éternels »), celles-ci se retrouvent dans les déchets générés en fin de vie par les produits de consommation, et donc potentiellement dans certaines filières de traitement des déchets. Elles peuvent également se retrouver dans les rejets dans l’air, les sols et l’eau, par exemple en raison de certaines fabrications qui génèrent des impuretés à l’origine de rejets difficiles à identifier, ou de rejets domestiques.
Des effets sur la santé et sur l’environnement
L’utilisation variée de ces composés chimiques, combinée à leur caractère très persistant, entraîne une contamination de tous les milieux : l’eau, l’air et les sols. Certains s’accumulent dans les organismes vivants et se retrouvent dans la chaîne alimentaire.
Les PFAS sont notamment responsables d’une augmentation du taux de cholestérol, peuvent entraîner des cancers, causer des effets sur la fertilité et le développement du fœtus.
Un plan d’actions ministériel pour lutter contre les PFAS
Porté par le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, le plan d’action PFAS 2023-2027 vise à réduire les risques à la source, à poursuivre la surveillance des milieux, à accélérer la production des connaissances scientifiques et à faciliter l’accès à l’information pour les citoyens.
Un plan d’actions en 6 axes :
- Disposer de normes sur les rejets et les milieux pour guider l’action publique
- Porter au niveau européen une interdiction large pour supprimer les risques liés à l’utilisation ou la mise sur le marché des PFAS
- Améliorer la connaissance des rejets et de l’imprégnation des milieux, en particulier des milieux aquatiques, pour réduire l’exposition des populations
- Réduire les émissions des industriels émetteurs de façon significative
- La transparence sur les informations disponibles
- Une intégration, à moyen terme dans le plan micro-polluants
Consulter ici le rapport de l’analyse des risques de présence de PFAS dans l’environnement