Face aux risques de contamination dans les transports en commun, les Français se tournent massivement vers le vélo. En France, entre le 11 mai et le 31 mai 2020, son usage a augmenté de 87% par rapport à la période du 1er janvier au 17 mars, et de 28% par rapport à ces mêmes trois semaines de mai l’année dernière, selon les chiffres de l’association Vélo et tradition, publiés ce mercredi. Dans ce sens, la ministre de la Transition écologique et solidaire porte à 60 millions d’euros le budget du Coup de Pouce Vélo.
Le Coup de Pouce Vélo
En 2018, le Gouvernement avait présenté un plan vélo doté de 350 millions d’euros. Dans ce contexte de crise sanitaire, les autorités ont ajouté un plan d’urgence pour le vélo, dont le budget vient d’être triplé à 60 millions d’euros pour pousser les Français à prendre leurs vélos ! Le Coup de Pouce Vélo se déploie en trois points :
✅ Une aide de 50 euros pour la remise en état d’un vélo (changement de chaîne, freins, pneus, dérailleur…) au sein d’un réseau référencé de réparateurs, répertoriés sur le site internet de la Fédération des usagers de la bicyclette (FUB) et une plateforme dédiée. Il est valable à partir du 11 mai 2020 jusqu’ au 31 décembre 2020 ;
✅ Une prise en charge jusqu’à 60% des coûts d’installation de places de stationnement temporaires pour vélo par les collectivités locales ;
✅ Des formations gratuites pour apprendre ou réapprendre à rouler à vélo (apprentissage de la circulation, des parcours, etc).
Une exonération pour les employeurs
Dans la perspective de la sortie progressive du confinement, la mise en place du « forfait mobilités durables » prévu dans la loi d’orientation des mobilités a été accélérée. Il permet aux employeurs privés de prendre en charge de manière facultative les frais de déplacement de leurs salariés sur leur trajet domicile-travail effectué avec des modes alternatifs à la voiture individuelle comme le vélo. Ainsi l’employeur est exonéré d’impôt sur le revenu et les cotisations sociales jusqu’à 400 euros par an et par salarié.
Encourager les collectivités
Par ailleurs, le soutien financier aux projets de création d’axes cyclables dans les collectivités est confirmé par le Gouvernement. La dotation de soutien à l’investissement local (DSIL) est mobilisée par les préfets pour cofinancer des pistes cyclables temporaires aux collectivités territoriales qui ne disposeraient pas de ressources suffisantes.
« Un appel à projets du Fonds de mobilité active (mis en place en 2018) sera lancé en juin pour aider les collectivités qui en auraient besoin à transformer les pistes temporaires en pistes définitives » a expliqué, vendredi 29 mai, la ministre Elisabeth Borne. Dans ce sens, le ministère de la Transition écologique a créé pour l’occasion un guide pour accompagner les collectivités.
En plus des pistes cyclables, certaines collectivités proposent des aides financières comme une prime à l’achat d’un vélo à assistance électrique pouvant aller jusqu’à 500 euros, voire 600 euros.
Focus à Rennes avec les pistes cyclables temporaires
De nombreuses municipalités ont mis en place des aménagements cyclables transitoires pour sécuriser les cyclistes, c’est le cas de Rennes. Des aménagements temporaires, comme des marquages jaunes temporaires au sol ou la pose de séparateurs physiques (balisettes) entre les différentes voies de circulation ont été installés comme par exemple rue de l’Hôtel-Dieu et rue Lesage.
Source : Rayons d’Action – Rennes à vélo http://www.rayonsdaction.org/le-velo-pour-reconcilier-urgences-sanitaire-et-ecologique