A l’initiative de Barbara Pompili, une réunion de travail a eu lieu le 19 mars avec le directeur exécutif du Fonds vert pour le climat. Ce fonds a été décidé à la conférence climat de Copenhague en 2009. C’est l’un des instruments du mécanisme financier de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. Il a vocation à jouer un rôle catalyseur des actions d’atténuation et d’adaptation à grande échelle dans les pays en développement à travers trois types de valeur ajoutée : l’augmentation des volumes financiers pour la lutte contre le changement climatique, le déploiement d’outils financiers diversifiés et une meilleure couverture des besoins insuffisamment couverts à l’heure actuelle comme l’adaptation des plus vulnérables. Sa mobilisation initiale est de 10,3 Mds USD (incluant la contribution américaine, dont seul 1 milliard de dollars sur les 3 milliards USD annoncés n’a été versé à ce jour).

Le gouvernement français s’est engagé à verser une contribution de 774 M€ (1 Md USD à l’époque de la mobilisation initiale du Fonds) sur la période 2015-2018, dont :

  • 432 M€ en dons répartis sur 2015-2018, dont les versements ont été réalisés à partir du Fonds de solidarité pour le développement (FSD) à hauteur de respectivement 104 M€, 61,8 M€, 106,22 M€ et 160M€ ;
  • 285 M€ en prêt très concessionnel via l’AFD versé en une seule fois fin 2017. Ceprêt donne lieu à des bonifications portées par le programme 110 ;
  • 57 M€ sous la forme d’un coussin de garantie pour le prêt, assimilable à un don versés en 2017 à partir du FSD.La France a versé au 24/08/2018 l’intégralité de sa contribution.

La France soutient au Fonds vert les grandes priorités suivantes :

  • améliorer la gouvernance du fonds en introduisant un mécanisme de prise de décision en l’absence de consensus,
  • accroître la transparence générale des activités du Fonds,
  • améliorer l’efficacité du fonds et de ses politiques, en particulier pour développer des projets réellement transformationnels et s’assurer d’un équilibre entre atténuation et adaptation,
  • améliorer l’efficience à travers une utilisation optimale des ressources et du niveau de concessionalité requis par chaque projet,
  • s’assurer de l’équité dans les pratiques et décisions du fonds, en garantissant notamment un équilibre géographique et entre entités accréditées, et évitant tout mécanisme « d’abonnement et de privilèges » dans l’accès aux ressources.

Projets portés par la France

Tous les projets / programmes soumis pour approbation au Conseil font l’objet d’une analysesystématique par les services de la DG Trésor, complétée par des analyses de contexte pays et techniques sollicitées auprès du réseau international (SER/ambassades), de l’AFD, et desministères concernés (MEAE, MTES, MAA, ADEME).

L’Agence française de développement (AFD), en qualité d’entité accréditée au Fonds vert, a présenté et obtenu l’approbation de trois projets/programmes. Le premier projet, approuvé en2017, vise à développer un système d’irrigation dans le domaine agricole au Maroc pour unmontant total de 89 M$ (dont 23,4 M$ du Fonds vert). Le deuxième est un projet pour la gestion des inondations en milieu urbain au Sénégal, engagé en 2016 pour un montant de 83 M$ (dont 17,6 M$ du Fonds vert). Le troisième projet est un programme multi-pays et multisectoriel (280 M$ du Fonds vert), principalement en Afrique subsaharienne, visant à déployer des lignes definancements de projets d’atténuation (60%) et d’adaptation (40%).

En savoir plus :

Summary_of_outcomes_of_the_22nd_meeting_of_the_GCF_Board