J’ai rencontré les équipes de la SPA de Rennes  au cours d’une visite du refuge de Rennes pour évoquer notamment les avancées législatives qui nous permettent de mieux lutter contre la maltraitance envers les animaux.

A Rennes, la SPA compte 12 agents animalier, 3 responsables d’équipe et une cinquantaine de bénévoles que je tiens à saluer pour leur engagement.

En 2021, près de 1200 animaux ont été recueillis au refuge de Rennes suite à des abandons ou à des signalements pour maltraitance.
Sur toute la France, la SPA a accueilli plus de 45 000 animaux dans ses 62 refuges et 7 maisons, et permis l’adoption de 40 142 animaux de compagnie. Fin 2021, 7000 animaux étaient en attente d’adoption.

En plus des chiens et des chats, les abandons de nouveaux animaux de compagnie (rongeurs, reptiles) ont augmenté de 56% en un an. La SPA milite d’ailleurs pour que la loi interdisant la vente en animalerie de chiens et de chats dès 2024 soit étendue à ces animaux.

La SPA a par ailleurs enregistré une hausse des signalements de maltraitance. Le nombre d’enquêtes menées par son service Protection Animale a augmenté de 17 % par rapport à 2020 et son service juridique s’est constitué partie civile avec dépôt de plainte 343 fois dans l’année. La SPA a également sauvé 131 % d’animaux en souffrance en plus comparé à 2020.

La loi visant à lutter contre la maltraitance animale, promulguée le 30 novembre 2021, acte des mesures concrètes et ambitieuses :

  • Interdiction de la vente de chiots et de chatons en animalerie à compter du 1er janvier 2024 et interdiction de la présentation des animaux dans les vitrines
  • Encadrement de la vente d’animaux en ligne pour lutter contre le trafic d’animaux et les achats impulsifs
  • Instauration d’un certificat de connaissance avant l’acquisition d’un animal de compagnie, qui mentionnera les besoins spécifiques de l’animal pour éviter l’achat sur un coup de tête
  • Aggravation des sanctions applicables en cas de sévices graves et d’actes de cruauté envers un animal, et en cas d’abandon
  • Fin de l’exploitation commerciale d’espèces sauvages, en interdisant leur acquisition et reproduction dans un délai de 2 ans et leur présence dans les cirques itinérants d’ici 7 ans
  • Interdiction de la détention de cétacés dans les delphinariums dans un délai de 5 ans
  • Interdiction des élevages de visons d’Amérique et d’animaux d’autres espèces exclusivement élevées pour la production de fourrure