La COP 15 de Montréal a réussi à adopter un accord qualifié d’« historique » par les signataires, avec notamment l’objectif de protéger 30 % des terres et des océans à échéance 2030 et de restaurer la même proportion d’écosystèmes dégradés.
Cet objectif constitue l’accomplissement de l’action engagée au One Planet Summit de janvier 2021 avec la création de la Coalition pour la Haute Ambition pour la Nature et les peuples (HAC), co-présidée par la France, le Costa Rica et le Royaume-Uni.

Les États parties à la Convention sur la diversité biologique sont en effet parvenus, le 19 décembre, à Montréal à adopter un cadre mondial pour la biodiversité (GBF) pour la période courant jusqu’à 2030, alors qu’un million d’espèces sont menacées d’extinction, que 75 % de la surface terrestre sont altérés de manière significative et que 85 % des zones humides ont disparu.

Techniquement, le cadre mondial est constitué de quatre objectifs et de 23 cibles à atteindre d’ici à 2030.
Parmi les 23 cibles figure celle, emblématique, visant à protéger 30 % des terres et des mers. Un objectif porté par une coalition dite « de la haute ambition pour la nature et les peuples » présidée par la France, le Costa-Rica et le Royaume-Uni. Actuellement, seulement 17 et 10 % de ces espaces sont actuellement protégés.

Les États parties ont également adopté la cible consistant à réduire de moitié l’excès de nutriments et le risque global posé par les pesticides et les produits chimiques les plus dangereux. Ils ont aussi adopté la cible visant à réduire « à près de zéro » la perte de zones à haute importance pour la biodiversité.

Mobiliser 200 milliards de dollars par an

Autre cible particulièrement importante : celle de réduire d’au moins 500 milliards de dollars par an (Md$/an) les subventions qui nuisent à la biodiversité d’ici à 2030. En ce qui concerne la question des financements, qui a nourri de nombreuses oppositions, les représentants des États sont parvenus à l’objectif de mobiliser, d’ici à 2030, au moins 200 Md$ par an en financements nationaux et international, de sources à la fois publiques et privées, pour la biodiversité. Les flux financiers des pays développés vers ceux en développement devront, quant à eux, être portés à au moins 20 Md$/an d’ici à 2025, et à au moins 30 Md$/an d’ici à 2030.

Une cible concerne plus particulièrement les entreprises. Les États parties devront exiger que les grandes entreprises et les institutions financières transnationales « surveillent, évaluent et divulguent de manière transparente leurs risques, leurs dépendances et leurs impacts sur la biodiversité à travers leurs opérations, leurs chaînes d’approvisionnement et de valeur et leurs portefeuilles ».

En savoir plus : https://www.ecologie.gouv.fr/cop15-biodiversite-aboutit-accord

Avec @actuenvironnement