Bernard T. (Rennes)
Commencer par vouloir supprimer des impôts est une erreur, voire un non sens.
Une nouvelle fiscalité totalement refondue, équitable et consentie ne peut reposer que sur la garantie absolue qu’elle sert à financer des dépenses unanimement reconnues comme indispensables au bénéfice de tous (santé, sécurité, justice, éducation, petite enfance, grand âge, insertion sociale et professionnelle, services publics locaux).
Commencer par vouloir réduire des impôts est sans doute une grave erreur. Ce qu’il faut, c’est garantir, en même temps, selon la formule consacrée, les dépenses d’ INTERÊT GÉNÉRAL et la justice fiscale dans leur prise en charge en fonction de la capacité contributive de chacun. Dans cette logique, même les citoyens les moins aisés seraient appelés à contribuer selon leur capacité, ce qui mettrait enfin un terme à leur stigmatisation trop fréquente (ces fainéants, ceux qui ne sont rien, ces profiteurs, ceux qui déconnent…).
Et s’il faut instaurer des contrôles pour identifier les abus, il faut impérativement garantir que ces contrôles seront aussi rigoureux pour les plus riches qui fraudent que pour les plus démunis, sans quoi le sentiment d’injustice perdurera inévitablement.
Toute autre méthode ne peut conduire qu’à une réforme contestable, car imparfaite et á de fortes désillusions maintenant des rancœurs toujours explosives.
Pour répondre aux enjeux « par des idées claires », il faut énoncer correctement le problème à résoudre, car une partie de la réponse est dans l’énoncé.
Il ne faut pas confondre la cause et l’effet.
Et surtout, il est urgent de ne plus employer de formules maladroites, trop souvent perçues comme agressives, dans les discours car, ainsi que vous le soulignez, « si tout le monde agresse tout le monde, la société se défait « . C’est vrai á tous les niveaux.
Comme vous, je souhaite vivement que ce grand débat produise les effets attendus pour instaurer un climat de paix et de justice dans notre Pays.
Encore faut-il l’engager sur de bonnes bases.