A l’occasion de la 28e Conférence des Parties (COP28) à Dubaï, les 194 États réunis les pays sont parvenus le 13 décembre à un accord sur une sortie progressive des énergies fossiles. Cet accord est historique parce que pour la première fois, il est mentionné « d’opérer une transition hors des combustibles fossiles dans les systèmes énergétiques, d’une manière juste, ordonnée et équitable, en accélérant l’action ai cours de cette décennie cruciale afin d’atteindre le niveau zéro d’ici 2050 » (article 28).
Cette décision commune constitue une avancée importante afin de permettre d’atteindre la neutralité carbone en 2050 et ainsi respecter l’objectif de limitation du réchauffement climatique à 1,5 degré fixé par l’Accord de Paris. C’est la première fois qu’un accord mondial mentionne l’objectif d’une sortie des énergies fossiles.
Le texte évoque également le triplement des capacités mondiales d’énergies renouvelables et le doublement de l’efficacité énergétique d’ici à 2030, la réduction du charbon (déjà actée à la COP26 de Glasgow) et la fin des subventions inutiles aux énergies fossiles.
En parallèle, l’accord laisse la porte ouverte aux technologies permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre, citant « entre autres, les renouvelables, le nucléaire, les technologies d’élimination des émissions comme la capture et le stockage du carbone, particulièrement dans les secteurs difficiles à décarboner, ou la production d’hydrogène bas carbone ».
L’énergie nucléaire est explicitement mentionnée, reconnue comme une énergie de transition. Le texte prévoit ainsi de tripler les capacités de production du nucléaire dans le monde d’ici 2050.
L’accord sur la mise en œuvre du fonds « pertes et préjudices » dès le premier jour de la COP28 auquel la France contribuera jusqu’à 100 millions d’euros, témoigne enfin de la mobilisation de la communauté internationale aux côtés des pays les plus vulnérables. Ce fonds sera abondé par les pays du Nord, historiquement émetteurs de gaz à effet de serre, mais sans obligation de montant
Le consensus trouvé à Dubaï est une étape importante qui engage le monde dans une transition sans énergies fossiles.