A l’occasion du 24e colloque annuel du Syndicat des énergies renouvelables (SER) qui s’est tenu le 23 septembre à l’UNESCO, j’ai été invitée à participer à un débat avec des parlementaires de tous bords (*) à l’occasion duquel j’ai redire et partager ma conviction qu’il fallait sortir des postures partisanes pour réussir la transition énergétique de la France, soutenir la dynamique des filières de productions d’énergies renouvelables en France et en Europe, sortir des énergies fossiles et accompagner les territoires dans ces transitions.
Nous devons impérativement dépasser ces clivages pour adopter une future loi Energie/Climat en capacité de répondre à ces enjeux essentiels pour la souveraineté énergétique de la France, essentiels pour atteindre nos objectifs de neutralité carbone en 2025 et préparer la sortie des énergies fossiles.
Nous y travaillerons à l’Assemblée nationale avec tous les parlementaires de « bonne volonté ».
A l’occasion de ce colloque, Antoine Peillon, secrétaire général à la planification écologique, a présenté les principales orientations du plan du gouvernement en matière de transition écologique : « Mieux agir — La planification écologique » « Mieux agir — La planification écologique » qui détaille secteur par secteur les réductions d’émissions de gaz à effet de serre à atteindre d’ici à 2030 et les leviers pour parvenir d’ici 2030 :
- à baisser la consommation totale d’énergie en France de -12%
- pour réduire la part des énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon) de -40%
- pour baisser de 60% à 40% la consommation des énergies fossiles en France
- et augmenter la production d’énergie décarbonée en France (+28% en 2030)
Ce plan rappelle que la France vise la baisse de ses émissions nettes de gaz à effet de serre de 55 % entre 1990 et 2030 (soit une réduction brute de 50 %). Ce qui implique à la France de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 4 à 5 % par an, ce qui représente un doublement du rythme de baisse par rapport à celui constaté durant le quinquennat précédent.
En d’autres termes, il va falloir « réussir à faire davantage en sept ans que ce que nous avons fait ces 33 dernières années » pour limiter les émissions à 270 Mt CO2e en 2030 (en baisse de 138 Mt CO2e par rapport à 2022) avec une répartition des efforts à assurer entre secteurs entre 2019 et 2030 comme suit :
(*) Débat qui réunissait Antoine Armand, Stéphane Delautrette, Raphaël Schellenberger, Alma Dufour, Julie Laernoes, Davy Rimane et Laurence Maillart-Méhaignerie.