Le 22 octobre dernier, la présidente de l’Assemblée nationale m’a désignée pour siéger au Conseil national de l’alimentation. Ma participation à cet organisme extra-parlementaire me permet de poursuivre mon engagement pour une meilleure alimentation des Français, dans le prolongement de mes travaux en ce sens entamés lors de l’examen de la loi EGALim (2018).
Qu’est-ce que le CNA ?
Le Conseil national de l’alimentation (CNA) est le « parlement de l’Alimentation », une instance consultative indépendante placée auprès des ministres chargés de la santé, de l’agriculture et de l’environnement. Elle est consultée par les pouvoirs publics sur la définition de la politique publique de l’alimentation. À ce titre, le CNA formule des avis aux acteurs de l’alimentation, dont les décideurs publics, sur les questions qui s’y rapportent. Il peut s’agir aussi bien des sujets liés à l’adaptation de la consommation aux besoins nutritionnels ; à la sécurité alimentaire et la sécurité sanitaire des aliments ; à la qualité des denrées alimentaires ; à l’information des consommateurs ; et à la prévention des crises et la communication sur les risques.
Pour mener à bien ses travaux, le CNA est composé de 55 membres, qui sont regroupés en 8 collèges, comme celui des restaurateurs, de la société civile ou des producteurs agricoles.
La lutte contre la précarité alimentaire
Nous devons en premier lieu mener la lutte contre la précarité alimentaire. Selon l’INSEE, elle touchait environ 8 millions de personnes en 2014. Il est urgent d’agir : c’est ce que nous avons fait grâce à la loi EGALim, votée et promulguée en 2018.
Nous avons d’abord choisi d’inscrire et de définir la lutte contre la précarité alimentaire dans la loi.
Elle « vise à favoriser l’accès à une alimentation sûre, diversifiée, de bonne qualité et en quantité suffisante aux personnes en situation de vulnérabilité économique ou sociale », article L.266-1 du code de l’action sociale et des familles.
En 2021, entre 2 et 4 millions de personnes touchaient l’aide alimentaire- financée à un tiers par des fonds publics.
Pour endiguer la précarité alimentaire qui touche les enfants, nous avons instauré des petits déjeuners à l’école, ou encore la tarification sociale dans les cantines scolaires. Lutter contre la précarité alimentaire, c’est aussi agir en faveur de l’égalité des chances.
Manger mieux, local, de qualité et lutter contre la précarité alimentaire
Depuis 2016, les distributeurs – dont la surface de vente dépasse 400m2 – ont l’obligation de proposer des conventions de partenariat avec des associations d’aide alimentaire, au titre de l’aide alimentaire. Cela s’est traduit concrètement pour de nombreux Français : le nombre de repas distribués par les associations ont considérablement augmenté.
Face à l’inflation qui pèse fortement sur le budget des étudiants, le gouvernement a d’ailleurs débloqué une enveloppe exceptionnelle de 10 millions d’euros de crédits d’aide alimentaire, soit le financement d’au moins 300 000 colis alimentaires permettant à un étudiant de se nourrir pendant une semaine, en complément des repas à un euro mis en place depuis la crise sanitaire par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
Lutter contre le gaspillage alimentaire
Lors de la précédente législature, dans le cadre des travaux de la loi EGALim, j’ai travaillé sur la politique de lutte contre le gaspillage alimentaire. Nous avons notamment étendu l’obligation de lutte contre le gaspillage alimentaire aux acteurs de la restauration collective privée et aux acteurs de l’industrie agro-alimentaire.
Je me réjouis d’avoir à nouveau été désignée au sein du Conseil national de l’alimentation, où je pourrais continuer de mener mon combat pour une meilleure alimentation des Français. La qualité des travaux que nous y mèneront se traduiront, je l’espère, par de nouveaux droits reconnus aux Français.