Alors que débute ce 1er novembre la trêve hivernale, et après un dialogue nourri avec les parlementaires de la majorité, le Gouvernement a décidé d’augmenter le budget alloué à l’hébergement d’urgence pour 2023.
200.000 places en hébergement d’urgence ont été ouvertes pendant la pandémie de Covid19 et le gouvernement prévoyait de diminuer ce nombre de place dans le budget 2023 (-7000 places), comme en 2022. Cette évolution des crédits n’était pas en adéquation avec la réalité du terrain, notamment dans les grandes villes comme à Rennes où des familles et des enfants en grande précarité ne sont pas mises à l’abri faute de places en d’hébergement d’urgence disponibles.
Au final les crédits pour l’hébergement d’urgence s’élèveront à 2,8 milliards d’euros. Il s’agit du niveau le plus élevé qu’il y ait eu sur ce programme.
En Ille-et-Vilaine, l’État finance un nombre de places d’hébergement d’urgence en progression de 42 %, entre 2019 (864 places) et 2022 (1 502 places). Ces places s’ajoutent à celles mises à disposition par les collectivités territoriales, en particulier la Ville et la Métropole de Rennes. Globalement, l’Etat aura consacré 16 millions d’euros en 2022 dans le département pour héberger, accompagner socialement, y compris avec l’appui de maraudes sociales.
Des moyens pour les publics les plus vulnérables vont être renforcés, notamment les femmes victimes de violences.
o Le parc d’hébergement a considérablement progressé à la faveur du Grenelle contre les violences conjugales.
o Le Gouvernement respecte ses objectifs d’ouverture depuis 2020 : il y aura 10 000 places dédiées à la fin de l’année 2022.
o La Première ministre a annoncé 1000 places supplémentaires en 2023, ce qui portera à 11 000 places le parc accessible pour ces femmes, avec l’accompagnement adapté.
o 1500 places dédiées aux femmes en pré ou post-maternité sans solution de logement ou d’hébergement : ces femmes constituent un public particulièrement vulnérable qui nécessite un accompagnement spécifique.
Enfin, pour faire face aux périodes de grand froid cet hiver, l’Etat pourra mobiliser des places d’hébergement dans des gymnases, par exemple. Dans le cadre d’un partenariat étroit avec les centres de veille sociale et les associations, il sera possible d’engager un renforcement des maraudes et d’acter l’extension de l’ouverture des accueils de jour.
Ce renforcement permet de repérer les personnes qui n’ont pas recours au 115 et se situent en dehors des circuits classiques de l’accompagnement social et de l’hébergement.
Pour accompagner les Français en situation de sans-abrisme, par un parcours adapté permettant la réinsertion par le logement est prévu dans le cadre du plan Logement d’Abord.