A l’occasion de la journée des parlementaires francophones engagés pour la Nature au Congrès de l’UICN à Marseille, j’ai participé à cinq ateliers-débatsorganisés sur la protection des océans, les solutions fondées sur la nature, la biopiraterie et l’hyperfréquentation des espaces protégés, la qualité de l’air, la santé et la biodiversité ainsi que sur le concept « One Health ».
Déclaration commune
Dans le prolongement de cette journée de travaux et de débats, notre objectif était de développer et structurer un réseau d’échanges et de partage d’expériences entre parlementaires mobilisés sur les enjeux de protection de la Nature. Dans cette perspective nous avons adopté une déclaration , co-signée par des Parlementaires de tous horizons, visant à poursuivre et à renforcer notre action en faveur de la préservation de nos écosystèmes.
Notre objectif est d’accélérer la mise en œuvre des objectifs de protection et de sobriété dans l’usage des ressources et des espaces passe nécessairement par un renforcement des échanges de données, et de la coordination des différentes politiques locales, nationales et internationales.
A l’Assemblée nationale, et plus particulièrement au sein de la Commission du développement durable que je préside, les parlementaires sont déjà pleinement mobilisés pour faire de la préservation de la biodiversité une priorité.
Depuis 2017, avec la création de l’Office Français de la Biodiversité et encore ces derniers mois lors de l’examen du projet de loi climat et résilience, auquel nous avons ajouté plusieurs mesures importantes pour la protection de la biodiversité (lutte contre la déforestation importée, renforcement des aires protégées, protection de nos ressources en eau, des puits de carbone, etc).
De nombreux travaux parlementaires ont été également menés récemment sur les liens entre santé et environnement, entre les atteintes à la biodiversité et l’émergence de zoonoses. Le contexte actuel nous rappelle cruellement l’impact que peuvent avoir la déforestation ou l’exploitation irraisonnée des espèces sauvages sur le développement des épidémies.
Nous devons appréhender les menaces et l’érosion de la biodiversité avec la même urgence que la crise climatique et de manière collective, tant ces combats sont étroitement liés.
La nouvelle stratégie nationale pour la biodiversité proposée par le gouvernement s’appuie sur une consultation des territoires et des citoyens pour apporter les réponses les plus adaptées et enrayer la disparition des 2 400 espèces menacées d’extinction et la dégradation des écosystèmes d’ici à 2030.
Actions immédiates impulsées par la France :
La création de 5 nouvelles aires protégées, dont deux sous protection forte (deux parcs naturels régionaux en Occitanie et dans le Doubs, extension d’un site Natura 2000 en Normandie, création d’une réserve intégrale en PACA et extension de la réserve naturelle d’Iroise en Bretagne). D’ici à 2027, 5 % de l’espace méditerranéen français sera également placé sous protection forte.
Après le One Planet Summit en janvier, ce Congrès a permis d’informer, de mobiliser et d’acter de nombreuses avancées. Les prochains rendez-vous internationaux que sont la COP 15 et la COP 26 seront tout aussi déterminants pour l’avenir de nos écosystèmes.
C’est bien en ce moment même que la communauté internationale doit décider de ses objectifs de préservation de la nature d’ici 2030 et 2050, et je ne doute pas que nous serons au rendez-vous pour agir, informer, échanger, mobiliser et contribuer activement à la mise en œuvre de l’ensemble de ces politiques.
➜ Retrouvez le programme du 1er Sommet des Parlementaires francophones engagés pour la nature