24 Mineurs Non Accompagnés sont hébergés à Liffré et pris en charge par le Conseil Départemental d’Ille-et-Vilaine. J’ai eu l’occasion de les rencontrer vendredi 5 février avec Véra Briand vice-présidente du Conseil départemental en charge de la protection de l’enfance et l’association Ar Roc’h.
Dans le cadre de sa compétence d’aide sociale à l’enfance, le Conseil départemental d’Ille-et-Vilaine prend en charge 6546 enfants, bébés et adolescents et offre 513 places pour les Mineurs étrangers non accompagnés en Ille-et-Vilaine.
Concrètement, si leur minorité est reconnue, ces jeunes arrivés sur le territoire brésilien sont accueillis, hébergés et formés dans le cadre d’un projet d’accompagnement et d’un suivi personnalisé réalisés par les équipes de la mission MNA située au CDAS de la rue Kleber à Rennes.
Améliorer le sort des Mineurs Non Accompagnés : un engagement prioritaire du Gouvernement
Adrien Taquet – Secrétaire d’Etat en charge de l’Enfance et des Familles – a récemment saisi l’IGAS en janvier 2020 sur l’hébergement des mineurs de l’ASE à l’hôtel : en France, entre 7 500 et 10 000 mineurs de l’ASE sont hébergés à l’hôtel, souffrant d’isolement et aussi bien souvent d’un déficit de suivi éducatif et d’accompagnement. Ce type d’hébergement est parfois prolongé de nombreux mois, voire plusieurs années, ne garantissant pas des conditions de vie décentes aux enfants. L’IGAS souligne d’ailleurs la « perte de chance » qu’engendre ce type de placement pour les enfants. Le rapport relève également que 95 % d’entre-eux sont des mineurs non accompagnés. Les 5 % restant représentent des enfants en situation dites complexes.
Ainsi, le Secrétaire d’Etat a affirmé sa volonté de présenter une loi 1er semestre 2021 pour améliorer le sort des mineurs confiés à l’ASE. Sera inscrit dans la loi :
- L’interdiction du placement des enfants dans les hôtels,
- L’inscription des normes de taux d’encadrement pour les lieux accueillant des mineurs de l’ASE,
- L’État proposera un parcours vers l’emploi ou une formation, dans le cadre d’une mission locale, ainsi qu’une allocation de 500 € par mois pour les aider dans leur insertion pour tous les jeunes qui atteignent leur majorité.