Le 14 octobre, j’ai rencontré les initiateurs du projet « ZeroWest » dont l’objectif est de développer un circuit de réemploi de contenants en verre pour une gamme de produits vendus par 9 magasins du réseau Scarabée Biocoop à Rennes et alentours.

La demande des consommateurs pour des initiatives visant à réduire le plastique à usage unique est de plus en plus prégnante. Ce projet a été initié par trois acteurs engagés dans une démarche de réemploi : Scarabée Biocoop, Uzaje et Triballat à Noyal-sur-Vilaine. A l’échelle du grand ouest, ils ont porté un projet collaboratif de circuit de réemploi des contenants en verre.

L’expérimentation a été lancée en mars 2020 avec une quinzaine de producteurs partenaires (150 références) : Tante Hélène (Triballat), Karine & Jeff, Recolt, Les Vergers de l’Ille, Les 4 Gourmands, Karma, Les Coteaux Nantais, Skumenn, etc.. Tante Hélène a décidé de conditionner son fromage blanc de 400 grammes dans un pot en verre, une belle preuve qu’on peut substituer le plastique à usage unique pour contenant lavable et réutilisable.

Les contenants en verre sont ramenés en magasin puis collectés par la station de lavage de La Feuille d’Erable à Rennes pour être lavés et renvoyés aux producteurs pour un nouveau conditionnement. L’objectif était de rester dans un circuit logistique court, puisque l’entreprise est située en moyenne à 8 kilomètres des 9 magasins. Il s’agit de la première station de lavage bretonne de contenants réutilisables.

 

 

En magasin, les produits identifiables portent la mention « rapportez-moi » et des espaces de collecte sont mis à disposition des clients.

Six mois et une crise sanitaire plus tard, le premier bilan est très satisfaisant, d’autant que le projet est réellement opérationnel depuis août à cause du confinement : sur 7000 bocaux emportés, les clients en ont rapporté 20 ; sur 15 000 bouteilles achetées, 30% sont revenues en magasin pour être réutilisées. Le taux de collecte progresse au fil des semaines. C’est extrêmement encourageant au vu de la situation sanitaire que nous traversons et confirme l’engouement des Français pour la préservation de la biodiversité.

Ce projet entre multi-acteurs va également dans le sens de la loi antigaspillage pour une économie circulaire votée le 10 février 2020. Les citoyens rejettent l’omniprésence des plastiques et souhaitent que les packaging soient repensés. Pour cela, nous avons défini une trajectoire de sortie du plastique à usage unique d’ici 2040 :

  • Montée progressive du pourcentage d’emballages en réemploi (2023 : 5% – 2027 : 10%)
  • Renforcement du soutien des éco-organismes au réemploi à hauteur de 14 millions d’euros par an pour les emballages
  • Nouvelles interdiction adoptées pour les objets en plastique à usage unique gobelets, pailles, assiettes, touillettes, couverts, couvercles à verre, piques à steak, confettis, récipients, emballages des fruits et légumes, sachets de thé, jouets dans les menus destinés aux enfants, etc..
  • Création d’une REP (responsabilité élargie des producteurs) en 2021 pour la restauration avec l’objectif d’ici 2023 de servir dans du réutilisable
  • Forte promotion du vrac

Mon engagement comme Présidente de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire est très clair : poursuivre la transition de notre économie d’un modèle linéaire à un modèle circulaire. Il s’agit de tenir les engagements pris par le Président de la République (100% de plastique recyclé & réduire de moitié la masse de nos déchets mis en décharge d’ici 2025) mais surtout de rendre notre économie résiliente, que ce soit face aux aléas climatiques, ou économiques. Pour cela, nous agissons pour accélérer le passage d’une société du tout-jetable à une société du tout-réutilisable grâce à la loi « anti-gaspillage ».

 

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