Depuis sa création en 1984 à Strasbourg par des travailleurs sociaux dans la mouvance d’Emmaüs, le réseau Envie est devenu le premier acteur national de la collecte des Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques (DEEE).
Fondée en 1993 à Rennes, Envie 35 est une entreprise d’insertion, spécialisée dans le réemploi d’électroménager. Grâce à leurs activités de rénovation et de vente d’appareils électroménagers, Envie 35 accompagne leurs salariés en parcours d’insertion. Structure de l’Economie Sociale et Solidaire, Envie 35 porte au sein de ses valeurs l’inclusion socio-professionnelle de personnes éloignées de l’emploi.
Ce n’est pas un hasard si en Bretagne, les activités de réemploi sont présentes sur l’ensemble du territoire breton : 96% des communes bretonnes disposent, à moins de 15 kms, d’un site dédié au réemploi. La Bretagne a toujours été une terre d’accueil, de solidarité, de multiples réseaux d’entre-aide, une terre innovante et entreprenante, à laquelle nous sommes tous fiers ici d’appartenir.
Pour Envie 35, ce sont 1000 tonnes collectées chaque mois pour l’électroménager. Rien que sur une journée, c’est en moyenne 350 machines à laver, 250 réfrigérateurs ou encore 500 écrans de télévision. Depuis sa création, les salariés ont rénové et vendus plus de 6000 appareils électriques et électroménagers.
Cette journée était l’occasion idéale d’inviter Madame Christelle Dubos, Secrétaire d’État auprès de la Ministre des Solidarités et de la Santé et Madame Sophie Cluzel, Secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées.
Les 140 salariés de l’entreprise, dont 90 en insertion, ont pu présenter aux deux Ministres une activité tierce d’Envie : celle du reconditionnement des Dispositifs Médicaux développée par Envie Autonomie. Les enjeux sociétaux et les évolutions réglementaires qui s’annoncent, que ce soit dans la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire ou dans la loi sur le Financement de la Sécurité Sociale 2020, nous imposent de rassembler tous les acteurs institutionnels, associatifs, distributeurs ou industriels du secteur de la santé, du handicap et de la personne âgée, pour construire une filière sécurisée de reconditionnement des dispositifs médicaux.
Elle doit se faire pour le bien commun. Ce qui était une belle utopie est aujourd’hui une réalité grâce aux salariés d’ENVIE. Autonomie qui chaque jour, collectent, reconditionnent et distribuent le matériel. La filière démarre et dynamise l’économie solidaire avec une vraie exigence d’excellence.
Depuis sa création en 2017, Envie Autonomie a recolté 4600 matériels, principalement auprès d’Ehpad qui entassaient leurs fauteuils et déambulateurs usagés en réserve, d’hôpitaux ou de particuliers. La filière génère un fort gaspillage. Les études montrent d’ailleurs que 30% du matériel prescrit n’est plus adapté une fois livré, soit parce que les délais de livraison sont trop longs et que la maladie a évolué, soit encore parce que la prescription n’est pas adaptée au domicile de la personne. Sur l’ensemble du matériel collecté, au moins 31% pourra être rénové. Le reste sera soit donné à l’étranger, soit expédié au recyclage ou, plus rarement, à l’enfouissement.
Une matinée enrichissante aux côtés de nombreux élus locaux, qui a permis de faire la lumière sur cette entreprise de ma circonscription, et notamment sur le travail d’une équipe qui a su relever défi qui s’est présenté à elle après l’incendie de l’été 2018. Fort heureusement, le sinistre a été vite maîtrisé et circonscrit et n’a pas eu de conséquences directes sur leur activité et sur l’emploi. Il n’empêche, c’est un traumatisme dont ils ont su se relever avec le courage et l’élan qui les caractérisent.
Enfin, le 29 novembre dernier, pour la troisième année consécutive, Envie 35 s’est mobilisé aux côtés de nombreux acteurs pour le « Green Friday ». Par cette initiative, le réseau Envie s’est inscrit en rupture avec la logique du « consommer toujours plus » du « Black Friday ». Le règne de l’hyper-consommation et du « tout-jetable » a montré ses multiples limites : épuisement de ressources non renouvelables, consommation énergétique émettrice de gaz à effet de serre, délocalisation d’activités, avec les conséquences sociales qui vont avec.
Un engagement salué par toutes les personnes présentes. Un grand bravo !