Créé par le Président de la République et le Premier ministre le 27 novembre dernier, le Haut Conseil pour le Climat est une instance d’expertise indépendante composé de scientifiques, économistes, ingénieurs et experts. Son rôle ? Évaluer la politique du Gouvernement en matière de lutte contre le changement climatique.

Le Haut Conseil a remis son premier rapport au Premier ministre le 25 juin dernier avec de nombreuses recommandations pour accélérer la lutte contre le changement climatique.

La France, un pays ambitieux en matière de lutte contre le réchauffement climatique :

La France est l’un des pays les plus ambitieux et les plus actifs au monde en matière de lutte contre le réchauffement climatique.

  • Depuis 1990, les émissions de gaz à effet de serre de la France ont en effet baissé de 16%, tandis que la population a augmenté de 15% et le PIB de près de 49%.
  • L’Université américaine Yale a d’ailleurs classé la France 2nd pays le plus performant au monde en matière de politiques environnementales, et les ONG européennes du Réseau action climat l’ont classé 3ème pays d’Europe en matière de politique de lutte contre le changement climatique.

Depuis 2 ans, le Gouvernement est mobilisé comme aucun autre avant lui pour le climat : fin de l’exploration et l’exploitation d’hydrocarbures sur le territoire national, sortie de la production d’électricité à partir du charbon d’ici la fin du quinquennat, aides inédites à l’achat de véhicules propres et électriques ainsi qu’au renouvellement des chaudières, soutien au développement du covoiturage et à l’utilisation du vélo comme moyen de transport,…

Les projets de lois d’orientation des mobilités, énergie-climat et anti-gaspillage, ainsi que la mobilisation nationale et territoriale pour l’emploi et les transitions et la création de France transition écologique pour stimuler et financer l’émergence de projets dans les territoires permettront de renforcer les politiques climatiques dans les prochains mois. La convention citoyenne pour le climat, qui sera installée en septembre, permettra de formuler d’autres propositions pour assurer une transition juste et équitable, en tenant compte des impacts sur les inégalités sociales ou géographiques.

Mettre le réchauffement climatique au centre des politiques publiques

Beaucoup reste néanmoins à faire et le rapport du Haut conseil pour le climat propose plusieurs pistes pour accélérer la transformation profonde de l’économie et de la société française.

La République en Marche partage l’avis du HCC sur la nécessité de s’assurer de la prise en compte des enjeux climatiques dans l’ensemble des champs d’action de la politique du Gouvernement : on ne peut plus ignorer les enjeux écologiques associés par exemple à la politique de l’alimentation, du logement, de l’aménagement du territoire, de l’investissement. C’est l’objectif même de la création du Conseil de défense écologique, qui réunira régulièrement autour du Président de la République et du Premier ministre les ministres les plus concernés.

En ce qui concerne l’évaluation des projets de loi : nous expérimenterons, dès le projet de loi de finances pour 2020, une démarche de « budget vert » pour fournir une information claire sur l’ensemble des mesures budgétaires et fiscales en faveur du climat, et d’engager l’évaluation de nos dispositifs budgétaires et fiscaux au regard de nos engagements environnementaux et climatiques, afin de tendre vers un budget « compatible 2°C ».

Le Gouvernement étudiera de manière approfondie les recommandations du HCC à l’occasion du prochain Conseil de défense écologique qui se tiendra début juillet Il présentera à cette occasion les premières réponses et les suites qu’il compte donner aux recommandations du Haut-Conseil, dont certaines seront prises en compte dès l’examen parlementaire du projet de loi énergie-climat.

Les membres titulaires du Haut Conseil pour le Climat
  • Corinne Le Queré, climatologue et professeure – présidente du Haut Conseil
  • Valérie Masson-Delmotte, directrice de recherches au Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives
  • Katheline Schubert, professeure d’économie à l’Université Panthéon-Sorbonne
  • Céline Guivarch, directrice de recherches à l’École nationale des ponts et chaussées
  • Jean-François Soussana, directeur de recherche et vice-président de l’Institut national de la recherche agronomique
  • Laurence Tubiana, économiste et présidente et directrice exécutive de la Fondation européenne pour le climat
  • Alain Grandjean, co-fondateur et associé de Carbone 4
  • Michel Colombier , directeur scientifique de l’Institut du développement durable et des relations internationales
  • Marion Guillou, conseillère d’État en service extraordinaire et ancienne directrice de l’Institut national de la recherche agronomique
  • Jean-Marc Jancovici, fondateur de Carbone 4 et président fondateur de The Shift Project
  • Benoît Leguet, directeur général d’I4CE Institute for Climate Economics