Le 26 novembre j’ai rencontré l’Association de la Fondation Etudiante pour la Ville (AFEV) qui agit quotidiennement dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville. J’ ai pu échanger avec
Stéphane Tiret (délégué régional Ouest), Tifenn Bouillard (chargée de mission) et Orphée Etesse (Chargée du développement local sur le quartier de Maurepas).

Créée en 1991, son objectif est l’engagement de la jeunesse et la lutte contre les inégalités scolaires et sociales. Elle compte aujourd’hui 48 pôles en France et est présente dans 330 quartiers.

Parmi ses 8000 bénévoles, l’association compte :

– 6500 étudiants qui accompagnent chacun un enfant 2 heures par semaine pour ses taches du quotidien (organiser ses devoirs, faire son cartable…) ou l’accompagnent à la médiathèque ;

– 900 jeunes en service civique (dont 100 en Bretagne et 20 à Rennes)

A Rennes, l’association est présente dans tous les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) et touche tous les ans 350 à 400 jeunes bénévoles et en services civiques.

Sur le quartier de Maurepas, l’association intervient principalement dans trois établissements publics (les écoles des Gantelles, de Trégain et le collège Clotilde Vaultier). Accélérateur d’apprentissage de la langue pour les élèves nouvellement installés, l’AFEV participe grâce à de nombreux partenariats à l’ouverture des enfants vers les ressources locales (médiathèques, cinéma…).

L’association développe également des projets de territoire tels que le projet de colocation solidaire dit « KAPS », un dispositif innovant qui permet à des étudiants de bénéficier d’une colocation dans un logement social en échange de leur investissement dans des projets d’animation dans le quartier où ils résident. Aujourd’hui, cette expérimentation a beaucoup de potentiel. A Rennes, 11 colocations se sont créés pour 37 jeunes. Sur Maurepas plus particulièrement, 3 appartements sont mis à disposition en colocation pour 3 jeunes au Gros Chêne, allée de Brno et au Gast. Grâce à leurs actions de terrain, les colocataires embarquent chaque année plus de 1500 habitants : goûter-hall, lecture, ciné-débat, jeu de piste, café partagé, projets créatifs avec les enfants etc..

Toutefois, quelques difficultés administratives empêchent la démultiplication de ce dispositif : l’établissement de baux solidaires, le cadre protocolaire qui complexifie l’attribution de logements sociaux dans le cadre des colocations, etc.