Les petits-déjeuners gratuits à l’école est l’une des mesures prévues par la stratégie de lutte contre la pauvreté présentée le 13 septembre 2018 par le Président de la République. Au même titre que la cantine à 1€, cette mesure vise à offrir un petit-déjeuner « équilibré et de qualité » aux écoliers des zones défavorisées pour lutter contre les inégalités sociales dès le plus jeune âge, réduire les privations au quotidien et garantir à tous un accès à l’alimentation. 100.000 enfants en bénéficieront dès la rentrée scolaire 2019.

Selon le rapport « Grande pauvreté et réussite scolaire », 13% des enfants scolarisés en réseau d’éducation prioritaire (REP et REP+) arrivent à l’école le ventre vide. Les petits-déjeuners gratuits seront donc proposés dans les écoles situées dans une zone REP (réseau d’éducation prioritaire), REP+, dans les quartiers de la politique de la ville (lorsque ces écoles ne sont pas intégrées au réseau d’éducation prioritaire) et certaines zones rurales. Le dispositif n’étant pas obligatoire, les écoles devront se porter volontaires.

C’est une mesure de justice sociale qui favorise l’égalité des chances à l’école. La réduction de ces privations aura un impact favorable tant sur leur santé (renforcement du système immunitaire de ces enfants, amélioration de leur bien-être) que sur leur réussite scolaire (ne pas avoir faim favorise la concentration et donc les apprentissages).

Le pilotage de la mesure est assuré par le ministère de l’Éducation nationale, les actions locales seront mises en œuvre, selon les cas, par les communes, les écoles (équipes éducatives) ou des associations, par un partenariat entre ces acteurs, en lien avec les parents.

L’État financera le dispositif à hauteur de 6 millions d’euros en 2019 et jusqu’à 12 millions d’euros par an en année pleine dès 2020. Le financement sera renouvelé́ en 2021 et 2022.

Réduire les privations au quotidien et garantir à tous un accès à l’alimentation saine, équilibrée et de qualité est également un des objectifs poursuivis par la loi Egalim dont j’étais rapporteure pour avis. Avec l’amélioration de la qualité des repas servis dans les cantines (50% de produits alimentaires sous signes de qualité dont 20% de produits bio dans la restauration collective d’ici 2022), 7 millions d’enfants auront accès chaque jour à des produits plus sains et de meilleure qualité. C’est une mesure juste et équitable qui permet de lutter contre la précarité alimentaire et sensibiliser les plus jeunes à l’importance du bien manger.