Fiscalité. Tous les citoyens, même modestes, ne devraient-ils pas payer un impôt sur leurs revenus ?
[…] L’impôt est, en effet, une bonne mesure dès lors qu’il a pour fonction de garantir le financement dans la continuité d’un service global d’intérêt général au bénéfice de l’ensemble de la société et de sa cohésion.
Dès lors, il faudrait à la fois être d’une sévérité sans faille contre toute forme d’évasion fiscale et il faudrait même aller jusqu’à bannir le concept pour le moins ambigu d’optimisation fiscale, qui comporte une certaine forme de perversion dans son ADN.
Simultanément, ou « en même temps » pour utiliser une formule à la mode, il faudrait instaurer une règle plus simple garantissant une réelle équité (préférable à l’égalité) face à l’impôt, où tous les citoyens, y compris les moins riches, seraient appelés à contribuer au financement de ce service global commun (finie l’accusation injuste « d’assistés »).
Le Code des impôts est, au fil du temps, devenu totalement illisible, même pour certains praticiens, à force d’empilement de mesures catégorielles ou techniques souvent imposées par de puissants lobbies (financiers, économiques, corporatistes) soucieux de défendre leurs intérêts catégoriels au détriment de l’intérêt général.
Le début du quinquennat d’Emmanuel Macron, avec ses mesures fiscales annoncées et très rapidement mises en œuvre (réforme de l’ISF, suppression partielle de la taxe d’habitation) en est, une fois de plus, la démonstration. »